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Que devient Transcom, la star du télémarketing des années 2000 ?

Publié le 07 janvier 2025 à 11:00 par Magazine En-Contact
Que devient Transcom, la star du télémarketing des années 2000 ?

En 2008, une entreprise française démarchait par téléphone tous les français, une à deux fois par an. Armée de 4000 téléconseillers, Tele2, via son cousin, Transcom émettait alors 6 millions d’appels par mois. A l’époque, les français décrochaient quand on les appelait. Les taux de vente à l’heure et de nombre de contrats conclus à distance approchaient les 0,85 ventes brutes par heure, par agent. Qu’est devenu Transcom et ceux qui y ont travaillé ? Le télémarketing, s'il a perdu de sa superbe, est-il décimé par l'IA ? 

Le paysage du BPO et des spécialistes des call-center s’est considérablement éclairci et reconfiguré depuis trois ans, à la suite des grandes manœuvres qui ont concerné nombre d’acteurs mondiaux : Teleperformance, Concentrix, Foundever.. Des changements de nom ont ajouté à la petite difficulté de savoir qui fait quoi et sous quel nom. En 2010 par exemple, un des grands acteurs français européens et français du BPO externalisé s’appelait encore Transcom, qui a géré et exploité jusqu’à six sites en France et salarié plus de 7000 collaborateurs. Longtemps filiale du groupe suédois Kinnevik, qui créa la société en 1995, Transcom a écrit quelques grandes pages du télémarketing en France. Tele 2, l’opérateur télécom qui proposait dans les années 2000 de téléphoner pour moins cher, a assis son acquisition de nouveaux clients grâce à des opérations de marketing téléphonique intensives, menées depuis de très grands sites en France. Chacun salariait des centaines de salariés, parfois 800 comme à Tulle, à Favars précisément.

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L’entreprise a réduit ensuite la voilure, dès 2008, cédant ses sites français à différents acteurs. Son actionnariat a changé puisque c’est désormais Altor Fund Manager AB qui en est l’actionnaire principal, depuis 2015. Transcom est devenu un BPO classique, proposant, comme les autres, toute la palette des services clients en ligne : service client, gestion de SAV technique. 

Catherine Pomares, François Boulard, François Morin par exemple -et bien d’autres dirigeants et spécialistes du marché-ont travaillé pour Transcom en France ou au Maghreb. Le site célèbre de Roanne, qui a souvent changé de propriétaire, a été créé par Transcom avant d’être racheté par B2S puis la SFAM. 

L’un des cadres d’OceanCall en Serbie est également un ex-Transcom. En Colombie, c’est un spécialiste du Trust and Safety, également expérimenté, qui vient de rejoindre Transcom, Luis Osorio ( ex-Senior Director of Operations chez Teleperformance à Bogota, en Colombie). Découvrez ci-après son témoignage

Transcom France a trois mois pour survivre ou disparaître (archive En-Contact) 
La maison mère a dit « stop ». L’annonce par Johann Eriksson, PDG de Transcom Worldwide, en Suède, qu’il ne continuerait plus à combler les pertes de la filiale Transcom France après le premier mars 2013 « sauf si Transcom France réussit à prouver d’ici à la fin du mois de février qu’elle peut être profitable à la fin de l’année 2013 ». Conséquence immédiate : Transcom France a été placée en procédure de sauvegarde. Car il semble particulièrement difficile à Transcom, surtout dans le contexte actuel, et avec une telle « pancarte » de réussir à conclure des contrats.  Déficitaire depuis plusieurs exercices, et ayant perdu cette année selon des sources syndicales un contrat capital avec Carglass, Transcom France a déjà procédé à une restructuration musclée l’an dernier, au cours de laquelle elle s'est séparée par cession des plateformes de Tulle et Roanne et soumis son site de Vélizy à un PSE. Près de 500 emplois sont menacés dans les sites restants à Montluçon (Allier), Raon-L'Etape (Vosges) et Soissons (Aisne).

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