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EDG m’a «tuer». Hervé Bloch n'a plus envie de scaler

Publié le 03 juin 2025 à 10:00 par Magazine En-Contact
EDG m’a «tuer». Hervé Bloch n'a plus envie de scaler

Les actionnaires d'EDG et le fondateur des Big Boss (une rencontre destinée à favoriser le réseautage pour faire du business) règlent leurs comptes sur Linkedin. Hervé Bloch, le fondateur des Big Boss, a publié semaine passée sur le réseau social B to B une confession dans laquelle il critique la pression sur le rendement impulsée par EDG, fondée par Vincent Klingbeil ( et soutenue par Montefiore et Latour Capital notamment). Comment faire du new biz, sans scaler comme un bourrin ? Une bonne question. 

Ci-après le texte de la tribune de Hervé Bloch, au sein de laquelle l’animateur suggère de s’inscrire plutôt au nouveau club qu'il a lancé avec une associée, Aurhéa.  

Hervé Bloch

Pourquoi j’ai quitté les Big Boss. Je vous dis vraiment tout.
J’ai imaginé le concept en 2013 avec une conviction simple : le business est avant tout une affaire d’humain.
Rencontrer autrement. Créer de la confiance. Faire émerger des relations durables, loin des salons froids et des jeux d’égo du business traditionnel.
Pendant plus de 10 ans, j’ai tout donné. J’ai bâti une communauté puissante. J’ai incarné un format qui a changé la manière de faire du business dans le secteur du digital en France.
Et puis, en 2024, j’ai pris une décision radicale : j’ai quitté ce que j’avais créé.
Pourquoi ?
Parce qu’après 2 cessions de capital à des actionnaires externes, la pression du rendement court-termiste a tué l’ADN initial.
Parce qu’un modèle pensé pour créer des connexions authentiques est devenu une froide machine à “scaler” sous contrôle d’actionnaires industriels.
Parce qu’au lieu de servir les décideurs, le système s’est mis à les exploiter.
Quand EDG rachète des boîtes et impose leurs dirigeants sur tous les formats événementiels, quand les deals les plus rentables sont réservés aux filiales du groupe, quand les autres sociétés sont reléguées au second plan, on ne parle plus d’un écosystème… mais d’un écosarcophage.
La transparence a laissé place à une stratégie d’influence verrouillée. 
La convivialité relationnelle s’est faite écraser par l’oppression commerciale.J’ai préféré reprendre ma liberté et quitter l’aventure…

A Vendin le Vieil, dans un magasin Célio, l'impact des vendeurs sur les performances peut atteindre 25% de CA marginal. 

Quelques mois plus tard j’avais envie à nouveau de recréer du lien… Et oui ça fait 25 ans (date de la photo du post) que j’anime des communautés business des Serial Dinners à l’Internet Managers Club en passant par les Net Workers. 
Avec Lily P nous avons créé Aurhéa un cercle exigeant, indépendant, profondément humain. Un club qui assume le fond, l’ambition, la sincérité. Pas de bullshit. Pas de favoritisme. Pas de spectacle.
Aurhéa, ce n’est pas une revanche c’est une renaissance.
Et vu l’enthousiasme des 400 dirigeant·es et entrepreneurs de tous les secteurs qui ont déjà rejoint nos formats depuis mars, je pense que beaucoup ressentent ce que j’ai ressenti : l’envie d’un business plus libre, plus vrai, plus aligné.
Je vous invite à vous inscrire au dîner du 17 juin dans un rooftop parisien avec vue imprenable sur la Tour Eiffel. Si ça vous dit, tapez GO en commentaire et je vous enverrai en MP un code réduction.

En 2015, En-Contact avait “testé” l'efficacité et l'organisation des Big Boss, dont le principe de base est d'organiser du matching marques et décideurs du digital/ Prestataires. On y a avait croisé notamment, parmi d'autres, Louis Prunel, d'Arthur Média, Thierry Petit, à l'époque dirigeant de Showroomprivé. 

Abricots, assurances, panneaux solaires, au New Biz Forum. 

Le 11 Juin, sans se déchirer, Acheel, Armonia, Edenred, Promel, Bouygues Telecom, Kiabi et une soixantaine de participants évoqueront leurs pratiques, outils et innovations pour faire du New Biz. Lire ici.

Ralph Ruimy et Francky Défossé, co-fondateurs d'Acheel. Crédit : Edouard Jacquinet. 

Ils produisent et vendent des abricots, des assurances, des panneaux solaires et leurs affaires marchent bien, ou moins mal que le reste de l'économie. Au Terrass Hôtel, à Monmartre, le 11 juin, eux aussi vont tout vous dire.. bien qu'ils soient souvent discrets. Comment font-ils et avec quels commerciaux, outils, leads, convictions pour sur-performer. 

600 000 clients acquis pour Acheel, la compagnie est rentable, a créé son propre call-center au Maroc, utilise l'IA et Callity pour monitorer la conformité des ventes. Francky Défossé évoquera tout ceci.

Chez Edenred, Damien Nuyttens s'est vu confier des objectifs ambitieux: le directeur de l'expérience client est désormais en charge, en sus, de l'acquisition. Il viendra, le 11, avec une partie de son équipe, écouter. Chez SFR, Axa, Butagaz, où il est passé,  Damien a eu l'occasion de tester de nombreuses techniques d'acquisition. Mais le problème est devenu complexe. 

F. X est directeur de la communication et du marketing d'une ETI qui réalise presque 1 milliard de CA. Ses clients à lui sont tout à la fois des grands tournois, des musées, des aéroports etc. FX sera là pour comprendre notamment comment utiliser le RCS et WhatsApp, pour recruter et mesurer l'expérience vécue par exemple au Musée du Louvre. Les musées lui demandent d'élargir la palette de ses prestations.

WhatsApp pour favoriser l'engagement, les stations service Total pour promouvoir la transition énergétique, les nouvelles règles du démarchage téléphonique, une quinzaine de Master Classes sont prévues, en sus des one-to-one. 

*En 1994, André Rousselet, ex-PDG de Canal + publie dans Le Monde une tribune titrée: Edouard m'a tuer. Il y met en cause Edouard Balladur, premier ministre. 

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